Oui, j’ai quelques histoires à raconter.
Mais aujourd’hui, je voulais surtout puiser dans mes expériences pour vous parler de ce qui rend la conférence CSDH/SCHN unique et de la manière d’en profiter au maximum, si vous avez la chance d’y aller l’an prochain.
Premièrement, sachez que le Congrès est énorme (plus de 10 000 participants cette année à Toronto) mais que notre conférence, elle, est plutôt compacte. Le nombre de séances tenues simultanément variait, cette année, entre une et trois. Cela signifie que l’on croise facilement, et plus d’une fois, toutes les personnes à qui l’on veut parler. Si vous êtes aussi désespérément timide que moi et que vous trouvez le réseautage anxiogène, c’est une excellente nouvelle puisque vous pouvez répartir vos efforts sans risquer de perdre des opportunités utiles pour votre carrière. Par exemple, lors de la première journée de la conférence, les stars de votre domaine seront probablement occupées à faire le point avec de vieux amis. Ne les interrompez pas. Profitez plutôt du moment pour parler avec d’autres étudiants des cycles supérieurs aussi nerveux que vous, pour questionner les orateurs à la fin de leurs présentations, ou tout simplement pour vous familiariser avec l’ambiance. Lors de la deuxième journée, les stars disposeront de plus de temps libre à vous consacrer et vous serez vous-mêmes moins intimidés. Autrement dit: pour le réseautage, visez le Jour 2. (N’attendez pas à la dernière journée, par contre, puisque bien des participants quittent ce genre de congrès avant la fin.)
Deuxièmement, soyez prévoyants. Identifiez les séances auxquelles vous voulez absolument assister à l’avance. Ne négligez surtout pas les excellentes présentations sur le développement professionnel offertes à l’ensemble des participants du Congrès et les conférences ouvertes au public présentées par des personnalités politiques, des artistes ou des journalistes en vue. Planifiez des périodes plus tranquilles. Et surtout, en choisissant votre horaire, assurez-vous qu’il est humainement possible d’être au bon endroit au bon moment. À Toronto, le « coin carrières » était situé au fond du quatrième étage du vieux Maple Leaf Gardens, à une bonne vingtaine de minutes de marche de la faculté d’administration où les événements publics du midi avaient lieu. Autrement dit, il valait mieux porter des chaussures confortables pour passer rapidement d’un endroit à l’autre en cas de besoin.
Troisièmement, rappelez-vous que le Congrès, contrairement à la plupart des événements du genre, a lieu sur un campus universitaire rempli d’édifices universitaires. Vous êtes familiers avec ce genre de bâtiments: ils ont tous été conçus par des architectes cinglés. Vous vous perdrez, c’est inévitable. Si vous en avez l’occasion, visitez le site la veille du début des séances pour vous habituer à la topographie du campus. Si vous pouvez repérer les salles où auront lieu les séances qui vous intéressent, encore mieux: j’ai eu quelques conversations rapides avec des professeurs occupés parce que je pouvais les guider à travers les dédales de Ryerson. Du temps bien investi!
Et finalement, les gens qui participent à la conférence CSDH/SCHN sont gentils. Je dirais même: anormalement gentils. Profitez-en. Participez aux séances de mentorat conçues pour les étudiants des cycles supérieurs et aux activités sociales, même si vous êtes fatigués. Restez en contact via Twitter par la suite. Et commencez tout de suite à planifier votre participation pour l’année suivante. J’ai déjà commencé à surveiller les prix des billets d’avion pour Regina!