Bienvenue et j'espère que le cours sera à la hauteur de vos attentes.
J'enseignerai le cours HST 2007 -- Histoire numérique au Département d'histoire de l'Université de Montréal à la session d'hiver 2025. Ce sera la quatrième fois; comme à chaque occasion, le contenu sera bien différent des versions précédentes. Par exemple: on n'avait jamais entendu parler de ChatGPT à l'automne 2022!
Bienvenue et j'espère que le cours sera à la hauteur de vos attentes. La semaine dernière, la Société historique du Canada a commencé à faire circuler un rapport sur l'état des programmes de doctorat en histoire au pays et sur les perspectives professionnelles de ceux et celles qui en sortent. Je ne l'ai pas encore lu (disons que le sujet n'est pas exactement au sommet de mon échelle de priorités par les temps qui courent) mais quelques passages cités par d'autres historiens ont attiré mon attention:
Quelques calculs rapides suffisent pour en déduire que:
Or, la loi oblige les organisations canadiennes à donner la préférence aux citoyen.ne.s canadien.ne.s et aux résident.e.s permanent.e.s lors d'un processus d'embauche. Pour engager à l'étranger, il faut démontrer que la personne choisie détient des compétences supérieures à celles des candidatures locales. Dans certains cas, c'est sûrement vrai: un département qui cherche des spécialistes en histoire de l'Afrique a plus de chances de les trouver en Afrique qu'au Nouveau-Brunswick. (Mais est-ce que les heureux élus viennent vraiment de l'Afrique et non pas de Harvard, ça...) Mais à part ces cas exceptionnels? Soit les universités canadiennes recrutent à l'étranger quand il y a des candidatures locales parfaitement valides, au mépris de la loi, pour s'acheter le prestige d'un prof issu d'Oxford ou de l'École des chartes. Soit elles considèrent que leurs propres diplômé.e.s n'ont pas les qualifications nécessaires pour travailler dans leurs domaines. Je l'ai déjà dit et je le répète: de quel droit, dans ce cas, les universités canadiennes exigent-elles des frais de scolarité et des années de travail (ardu et mal payé) avant de décerner des doctorats qu'elles considèrent elles-mêmes comme de la frime? Je me suis joint à l'équipe éditoriale de la revue CIO Canada, une publication destinée aux gestionnaires des technologies de l'information, à titre de journaliste pigiste.
La revue est bilingue. Elle ne compte pour le moment qu'une poignée d'articles inédits en français, en plus de traductions de textes en provenance des éditions-soeurs d'un peu partout ailleurs dans le monde, mais vous ne perdez rien pour attendre! Mon premier texte, qui porte sur l'écosystème québécois de l'intelligence artificielle, est disponible ici. J'en ai deux autres en préparation pour la fin de l'été et pour l'automne. J'ai récemment publié ce billet d'analyse sur la décision de la Cour suprême des États-Unis qui renversait Roe v. Wade et invalidait le droit à l'avortement au niveau fédéral. Une décision qui est déjà très lourde de conséquences et qui ne manquera pas de causer encore beaucoup de dégâts.
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Qui suis-je?
François Dominic Laramée, historien numérique et chroniqueur techno-culturel. Archives
Janvier 2025
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